Introduction
Ô
Marie ! Lorsque nous prononçons votre nom tout y est
contenu : la Sainteté, la pureté, la douceur, l'humilité,
l'amour, la soumission à Dieu sans conditions et tant
d'autres qualificatifs merveilleux que nous pouvons
broder autour de ce Saint nom. Ô Marie, comme votre prénom est suave
à la bouche, comme il enflamme nos cœurs, comme il est
réconfortant et salvateur. Ô Marie, en bonne mère, vous
veillez sur vos enfants, vous nous portez les messages
de Dieu avec toute votre patience et votre tendresse,
vous effaçant derrière sa volonté. Ô Marie, comment
vous remercier de tous les bienfaits de vos prières
pour nous, comment vous remercier de toutes ces catastrophes
évitées par votre Sainte intervention ? Comme vous,
je dis : Magnificat, car mon âme exalte le Seigneur
pour la Sainte délégation qu'Il a placée en vous, Magnificat
pour le doux nom de Marie qui est un tout. Mais votre
cœur saigne, tout piqué qu'il est, en épines des affronts
des hommes. Acceptez, Ô Marie, nos offrandes de roses,
déposées en tapis à vos pieds, pour soulager le tout
de ce nom, Ô Marie, si souvent meurtri. Recueillez ces
Rosaires, Douce Mère, que nous portons en enfants graciles
et hésitants, dans notre impureté et pour votre ravissement.
Ô Marie...
Il
est vrai que le Rosaire, dans l'imagerie populaire,
est associé à une prière de vieille
femme tournant et retournant son chapelet. Et pourtant, Il est d'une puissance formidable
contre l'Adversaire, le chassant comme le vent chasse
la poussière. Contrairement à la pensée courante,
ce n'est pas une prière difficile mais en fait la
plus simple prière rituelle qui soit. De par sa
simplicité, elle s'adresse à toutes et à tous, du
plus jeune au plus âgé, sans aucune distinction.
Dans
sa récitation, elle gomme les difficultés de concentration
par la méditation conjointe de l'incarnation, la vie,
la passion et la résurrection de Notre
Seigneur Jésus réunis en quatre chapitres de cinq parties
soit vingt Mystères.
Cette
prière peut se dire sur un Rosaire (qui représente trois
chapelets), un chapelet (il faut alors en faire quatre
pour l'ensemble des vingt Mystères du Rosaire), un dizainier
(à grains, scout ou bague), avec dix petites graines
ou dix cailloux, à l'aide de dix nœuds sur une cordelette,
sur les dix doigts, dans son cœur... Le Vietnamien
Marcel Van (1928-1959) a usé d'à peu près tous
ces moyens. Persécuté par le catéchiste Vinh qui l'avait
écarté de la communion quotidienne, le maître devine
quelle joie il tire dans le cœur de Marie par la récitation
du chapelet, il lui confisque donc. Marcel décide donc
de compter les Ave avec des fèves qu'il passe d'une
poche à l'autre. Découvert et châtié, il noue alors
la cordelette qui lui sert de ceinture de dix nœuds.
A nouveau pris et giflé pour non respect de Notre Sainte
Marie, il se résout à compter sur ses doigts. Il écrivait : « j'ai dû
me servir des phalanges de mes doigts pour compter les Ave. Cela me semblait
pratique, car je pouvais ainsi dire mon chapelet partout sans que personne ne
s'en
aperçoive. Et je me disais : même s'il faut sacrifier les dix bouts de mes
doigts, jamais je ne cesserai d'exprimer mon amour à Marie par la récitation du
chapelet ».
Il ajoutait : « C'est grâce à cette pratique que Marie ma Mère est toujours
venue à mon secours, forçant le démon à me craindre, si bien qu'il n'a jamais
réussi à me vaincre. »
Van voyait dans le chapelet une manière d'exprimer son amour à Marie, sa Mère.
En retour, la Sainte Vierge était toujours son secours contre les attaques du démon ;
bien plus, le démon lui-même craignait Van.
Le
Rosaire aurait été donné par Notre Sainte Marie en 1214
à Saint Dominique (fondateur de l'ordre des prêcheurs
Dominicains). En fait, Elle lui demande de prêcher son
Psautier
pour extirper l'hérésie des Albigeois. Ainsi Saint Dominique
devint un ardent promoteur de la dévotion du Rosaire. Dans
les premiers siècles du Christianisme, les psaumes (de l'hébreu,
louanges) ont constitué
la majorité des prières récitées par les Frères, dans les Monastères. Néanmoins,
même si le clergé recrutait ses membres parmi ce qui était considéré, à l'époque,
comme l'élite, bon nombre de ces religieux ne savaient pas lire (à l'instar du
peuple). Aussi, ces derniers remplacèrent la prière des psaumes par la
répétition de « Notre Père » (Avec le Credo, le Notre Père constitue
la prière de base des Chrétiens). Cette répétition de prières fut rapidement
utilisée par tous.
On
appelait donc à l'époque, Psautier du Christ, une série
de 150 Notre Père (puisqu'il y a dans la bible 150 psaumes).
Pour compter juste, on utilisait des cordelettes à nœuds
ou des colliers de grain appelés patenôtres (pour compter
le nombre de Notre Père ou Pater Noster). Dès, la fin du VIIIe siècle, on commence à
utiliser ces patenôtres pour réciter les Ave Maria. Par amalgame, on désigne
alors Psautier de la Vierge, une série de 150 Ave, divisée en 3 groupes de 50.
Le Saint Rosaire ne s'est formé alors que lentement
jusqu'au XVIe siècle où, d'une pratique
déjà courante, Il fut admis officiellement à partir
du bréviaire de Saint Pie V en 1568. Ce à quoi, le successeur
de Pierre, notre bon Jean-Paul II a ajouté les Mystères
lumineux en octobre 2002, venants s'insérer entre les
Mystères joyeux et les Mystères douloureux, fournissant
ainsi une nouvelle série de 50 Ave.
C'est en 1640 que le
Bienheureux Alain de la Roche, reçoit la promesse de
Notre Sainte Mère, lors d'une apparition à Dinan
en Bretagne. Elle lui demande de restaurer la dévotion
du Rosaire en lui déclarant ceci : « Le Rosaire sera une arme très puissante contre
l'Enfer; il détruira le vice, délivrera du péché et démasquera l'hérésie ».
Ce à quoi Elle ajoute :
- Celui
qui persévérera dans la récitation de mon Rosaire
recevra toutes les grâces qu'il demandera,
- Je
promets ma très spéciale protection et de grands
bienfaits à ceux qui réciteront dévotement mon
Rosaire,
- Le Rosaire fera germer les vertus et obtiendra aux
âmes la miséricorde divine; il substituera dans les cœurs l'amour de Dieu à
l'amour du monde, les élevant au désir des biens célestes et éternels. Que
d'âmes se sanctifieront ainsi !
- Celui qui se confie à moi par le Rosaire ne périra
pas,
- Celui qui récitera pieusement mon Rosaire en
méditant ses mystères, ne mourra pas de mauvaise mort ; pécheur, il se
convertira ; juste, il persévérera dans la grâce, et en tout cas, il sera admis
à la vie éternelle,
- Les vrais dévots à mon
Rosaire seront aidés à leur mort par les secours du Ciel,
- Ceux qui récitent mon
Rosaire trouveront pendant leur vie et à leur mort, la lumière de Dieu, la
plénitude de ses grâces et ils participeront aux mérites des Bienheureux,
- Je délivrerai très
promptement du Purgatoire les âmes dévotes à mon Rosaire,
- Les véritables enfants
de mon Rosaire jouiront d'une grande gloire dans le Ciel,
- Ce que vous demanderez
par mon Rosaire, vous l'obtiendrez,
- Ceux qui propageront mon
Rosaire seront secourus par moi dans toutes leurs nécessités,
- J'ai obtenu de mon Fils
que tous les confrères du Rosaire aient pour frères, en la vie et la mort, les
Saints du Ciel,
- Ceux qui récitent
fidèlement mon Rosaire sont tous mes fils bien-aimés, les frères et sœurs de
Jésus-Christ.
- La dévotion à mon Rosaire est un grand signe de prédestination.
Le
Rosaire est une prière merveilleuse, sans cesse renouvelée,
elle est d'autant plus vivante avec une bonne connaissance
des Évangiles. Le Rosaire appelle au Rosaire, plus nous
le récitons, et plus notre cœur le réclame. Ainsi à
chaque Ave, vous planterez une rose autour de Notre
si douce Sainte Marie, plantation qui finira en roseraie
à l'issue des 200 Ave dits avec dévotion. Un véritable
jardin de roses se construira de jours en jours, chacun
plantant ses fleurs, offrant, en coussin de pétales,
un doux reposoir pour le cœur si meurtri de Notre avocate
au ciel, la mère de Notre Seigneur.
Vous
trouverez des explications approfondies et des modèles
de méditations sur les sites de Notre
Dame de Fatima, Chemin
d'Amour vers le Père. Bien sûr, il existe bon nombres d'autres
sites qui y font référence, nous sommes toujours preneurs
de bonne adresses.

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