Le
Saint Suaire a suscité, aux cours des siècles, de nombreuses
batailles entre les défenseurs de son authenticité et
les convaincus d'un faux réalisé par un artiste génial.
Au cours de nos recherches sur ce sujet, nous avons
lu beaucoup d'avis des uns et des autres. Le plus souvent
issu de leurs propres observations, les jugements portés
le sont, à l'évidence, dans une ignorance parfaite ne
serait-ce que de l'anatomie. Ainsi, nous avons eu envie
de vous faire partager nos émerveillements à propos
du Saint Suaire et pourquoi pas, un peu de notre Foi.
Aujourd'hui,
le Saint Suaire est soumis à l'épreuve de la science
dans de multiples disciplines mais en fait, il semblerait que ce
soit bien le Saint Suaire qui mette la science à l'épreuve.
Après la très médiatisée datation au carbone 14 situant la fabrication
du Suaire entre 1260 et 1390, la science n'a
de cesse de multiplier les expériences qui ne font que
repousser de plus en plus loin le concept d'un faux. En 2005, Raymond Rogers, qui était un membre de l'équipe du STURP qui réalisa la première analyse scientifique du Saint suaire, invalida totalement la datation réalisée.
Raymond Rogers était un très ardent défenseur de la datation et a passé une bonne partie de sa vie à défaire sientifiquement les théories des opposants aux résultats de la datation. Il reçu un jour un appel de personnes, non scientifiques, qui lui disaient savoir pourquoi la datation était invalide et pourquoi les résultats des trois laboratoires distincts chargés de la datation étaient si disparates. Raymond a cru tout d'abord a un nouvelle théorie fantaisiste et surpporta mal le fait que des personnes n'appartenant pas au milieu scientifique puissent avoir trouvé des preuves là où toutes les théories avaient échouées jusqu'alors.
Mais, après analyse par Raymond des éléments avancés par ces personnes, force fut de constater que leur théorie était tout a fait valide mais aussi concordait avec tous les résultats scientifiques obtenus jusqu'alors. Ces personnes, spécialistes des tissus lui expliquaient que l'échantillon de la datation avait été prélevé dans un partie appartenant pour moitié au tissu original et pour moitié à un tissu médieval. Ce qui avait échappé jusqu'alors aux chercheurs tenait dans la technique de réparation : le tissu médiéval avait été retissé avec le tissu original. Dans l'échantillon, cette ligne de fracture n'est pas parallèle a ces bords, ce qui fait que chacun des trois laboratoires a eu à analyser des échantillons présentant des proportions de tissu médieval et de tissu original différentes, expliquant les résultats disparates. Dès lors, Raymond passa la fin de sa vie à démontrer que la datation était invalide car réalisée avec de mauvais échantillons. Son article peut être lu ici.
Le
Saint Suaire représente l'image d'un homme dont le corps
est couvert de blessures. La médecine actuelle peut
donc nous donner un premier avis basé simplement sur
l'observation :
Rapport datant
de 1978 réalisé par le docteur Robert Bucklin, coroner expert en médecine légale du tribunal de Los Angeles (rapport approuvé par le docteur Joseph Cambescia, pathologiste de Pensylvanie) Les médecins légistes sont spécialisés dans les procès avec mort violente. Le « jargon médical » a été extrait :
« Quelle que soit la provenance des empreintes, elles nous fournissent des informations suffisantes pour nous permettre de les considérer comme conformes aux références anatomiques. On peut, sans problème, diagnostiquer les tortures subies par le crucifié. La pathologie et la physiologie demeurent incontestables et impliquent des connaissances médicales absolument ignorées il y a encore
cent cinquante ans. […] Les empreintes parlent d’un homme de type caucasien mesurant un mètre quatre-vingt et pesant quatre-vingt kilos environ. Voici la description des lésions : on note des traces de sang provenant de nombreuses piqûres, sur le sommet et à l’arrière du cuir chevelu ainsi que sur le front. L’homme a été frappé au visage, on remarque une tuméfaction sur l’une de ses joues, et une ecchymose à l’oeil. Le nez apparaît écorché comme après une chute, et le cartilage nasal semble détaché de l’os. On voit une blessure au poignet gauche, et la main gauche couvre le poignet droit. Il s’agit de lésions typiques d’une crucifixion. La représentation artistique classique et légendaire d’une crucifixion, nous montrant les clous enfoncés dans la paume de la main, s’avère donc fausse. L’ossature trop fragile de la main ne saurait retenir le corps d’un homme crucifié, car les clous, disloquant les os, déchireraient muscles et ligaments, et la victime tomberait de la croix. […] Des filets de sang descendent le long des deux bras. Ici et là, de chaque côté du corps, des gouttes de sang correspondant au centre de gravité. Ces deux positions angulaires sont les seules attitudes possibles pour un crucifié. […] Devant et sur le dos, des lésions indiquent des marques de flagellation. Selon les historiens, les Romains utilisaient un fouet appelé flagrum. Ce fouet à plusieurs lanières, munies à leur extrémité de bouts de métal ou d'osselets en forme d’haltère, lacérait la chair. Ces indications correspondent bien aux lésions constatées. Deux hommes (un de chaque côté) flagellaient la victime, et, d’après l'angle des lanières, l’un devait être plus grand que l’autre. Sur les épaules, on remarque des tuméfactions et des écorchures causées par un objet lourd et rugueux porté par le supplicié quelques heures à peine avant sa mort. Sur le flanc droit, une sorte de lame longue et étroite a transpercé, d’un mouvement ascendant, le diaphragme pour atteindre la cage thoracique et y perforer les poumons et le coeur. Ce coup de lance fut infligé post mortem, puisque de cette blessure coula du sang rouge et un sérum clair. Lorsque le corps fut étendu sur le dos dans le linceul, le sang s’échappa lentement du côté droit transpercé pour, ensuite, glisser aux creux des reins. Les jambes ne furent apparemment pas brisées. Sur un genou, et sur le bout du nez, on distingue des écorchures semblables à celle d’une chute. Finalement, un gros clou ayant transpercé les deux pieds, des taches de sang provenant de ces blessures, ont maculé le linge à cet endroit. De toute évidence, il s’agit bien d’un homme flagellé, crucifié et mort d’un arrêt cardio-pulmonaire (asphyxie). »
|